L’état civil
Né
en 1904, à Châteauroux, Emile GOUÉ mourut en 1946, à 42 ans,
en Région Parisienne des suites de sa captivité en Allemagne à
l’oflag XB, conséquence de la seconde guerre mondiale.
Il eut une enfance des plus classiques,
entre un père inspecteur de l’enseignement primaire (décédé
accidentellement dans l’exercice de sa profession quand son fils avait 9
ans), une mère directrice d’Ecole Normale de jeunes filles et quatre sœurs
qui toutes devinrent enseignantes à l’âge adulte.
En 1927, à 23 ans, il épousa Yvonne BURG.
Ils eurent trois enfants, Michel, Bernard et Françoise qui leur ont donnés
10 petits-enfants
et 14 arrières petits-enfants.
Le
"curriculum vitae"
Emile GOUÉ fut un bon élève dans le
primaire, avant d’obtenir en 1921, à 17 ans, et la même année, les deux
baccalauréats existant alors : celui de Mathématiques élémentaire et
celui de Philosophie.

Licencié es sciences à
20 ans
bré
[1],
(ce qui ne l’empêcha pas de passer avec succès deux
autres certificats de licence
[2])
il fut nommé professeur à BOULOGNE-sur-MER à 23 ans, après avoir effectué
son service militaire qu’il termina en tant que lieutenant de réserve.

Muté à Agen, à
24 ans, il réussit l’agrégation de Physique Chimie, 2° sur 25 avec une
moyenne générale de 14,04.
Puis il fut
nommé successivement au Lycée Montaigne à Bordeaux, Buffon à Paris, enfin
à Louis le
Grand, l’un des très grands lycée parisiens. Il enseigna la physique et la
chimie en classes dites de « mathématiques spéciales » (préparation aux
concours des « grandes écoles »)
Mobilisé lors
de la dernière guerre, il resta prisonnier en Allemagne de 1940 à 1945.
A son retour de
captivité, il fut nommé, à 41 ans, membre du jury de l’agrégation en 1945.

Cette brillante
carrière scientifique et universitaire s’est
doublée d’une
non moins brillante carrière musicale (comme le
montre les critiques de l’époque). Emile GOUÉ était en effet
également doué pour la musique et pour les sciences. Ces
deux activités se développèrent en lui harmonieusement et parallèlement.
Dès 1924, il
approfondit ses études musicales, qu’il acheva sous la direction de
Charles KŒCHLIN et Albert ROUSSEL l’encourage à la composition. Ses
premières œuvres datent de 1931, car il détruisit toutes ses productions
antérieures, jugées indignes de lui. A partir de 1936, vient une intense
production que la guerre n’interrompit qu’à peine.
Ses qualités
d’enseignant
En
tant qu’enseignant, Emile GOUÉ fut toujours très apprécié tant par ses
élèves que par les inspecteurs de l’enseignement.
Ainsi,
les
élèves du lycée Buffon Paris
[3],
lors de leur traditionnelle présentation des vœux à leur
professeur lui écrivirent :
« …nous devons cette année une reconnaissance
toute particulière à notre professeur de Physique et Chimie … » - « …vous nous avez fait aimer la chimie et c’est surtout de
cela dont nous nous remercions
…… »
« …(merci) pour
l’enseignement que vous nous prodiguez avec tant de dévouement, pour les
soins que vous apportez dans notre formation intellectuelle….. » etc.
Opinions
que l’on retrouve d’ailleurs chez ses « élèves » de l’oflag XB
[4]
Dans leurs appréciations
portées sur Emile GOUÉ, les différents inspecteurs de l’enseignement
supérieur écrivirent:
« …..Mr
GOUÉ est un excellent professeur…. », « …..Mr GOUÉ réussit fort bien….. »,
« ..il donne…un enseignement …qui le classe parmi nos meilleurs
professeurs »[5]
- « ….c’est un excellent professeur , au savoir sûr et étendu…… » ;
« …Mr. GOUÉ est un brillant professeur de Spéciales que a une grosse
action sur sa classe… »[6]
- « …. le professeur a fait preuve …de
remarquables qualités d’exposition …. Il est suivi avec la plus grande
attention par une classe sur laquelle il a un réel ascendant….» [7]